Gand - Depuis le pont et l'église Saint-Michel

Mardi 5 février 2019. Quelques mètres plus loin, en direction du coude que fait la Lys, il ne faut pas hésiter à se planter au milieu de la rue (en faisant gare au passage du tramway !) et à se retourner pour admirer l'enfilade des deux tours, celle du beffroi*** et de la cathédrale Saint-Bavon***.

Là, on se trouve en plein milieu de ce qu'on appelle la "Cuve", la boucle comprise entre la Lys et l'Escaut, un espace piéton... Le plus grand d'Europe ! Cette zone est même interdite aux vélos aux heures de pointe, car devenus trop nombreux comme à Amsterdam.

Le meilleur moyen de se rendre d'un endroit à l'autre est bien le tram qui circule librement dans cette zone protégée. Pour le reste, pour tout voir, une seule solution : la marche à pied ! Se perdre dans les rues, slalommer entre les trottoirs et les rails du tramways, et s'arrêter un instant dans un café pour, pourquoi pas, déguster une bonne bière belge... Les meilleures du monde.

Enfin, on arrive au célèbre pont Saint-Michel***. Impossible de le manquer, c'est ici que se trouve la colonne surmontée du fameux saint !

Il suffit alors d'effectuer un demi-tour complet, de lancer son regard droit devant, pour admirer l'un des plus beaux paysages urbains du monde : la célèbre enfilade des tours de Gand***. Incontournable.

A droite, se dresse le Predikherenlei et la façade massive de la Grande bâtisse (Het Pand), ancien couvent des Dominicains, et, collée à cette dernière, l'église Saint-Michel***.

La vue sur l'enfilade des tours de Gand*** est tout simplement exceptionnelle. Et j'ai beau vouloir regarder ailleurs, la beauté des lieux m'incite toujours à revenir vers elle.

Dommage, car depuis le pont Saint-Michel, on peut à la fois avoir une vue plongeante sur le quai au Blé (Korenlei) et le quai aux Herbes (Graslei) dont les façades se reflètent dans les eaux de la Lys, avec en toile de fond, la silhouette moyennageuse du château des Comtes.

Mais une fois avoir jeté un coup d'oeil de part et d'autre du pont, impossible de ne pas revenir à la vue exceptionnelle qui s'étale devant mes yeux. On parle toujours de Bruges, mais à vrai dire, je trouve Gand encore bien plus belle que son aînée.

Toute la beauté de Gand*** se révèle dans cette image : un savant mélange des genres, de splendides constructions vieilles de plusieurs siècles, de façades de briques rehaussées de spendides pignons dentelés et d'une petite touche de modernité. Tout simplement exceptionnel.

A deux pas du pont, voici donc la construction massive de l'église Saint-Michel, dont la tour, qui devait être la plus haute de Belgique, ne fut jamais achevée.

L’église possède un riche mobilier, comprenant notamment un autel et une chaire de vérité néogothiques, des confessionnaux baroque, rococo et néoclassique, plusieurs statues du XVIIIe siècle et de nombreuses peintures baroques, dont un Christ agonisant sur la croix d’Antoine Van Dyck et des toiles de De Crayer et de Philippe de Champaigne. La guilde des taverniers y avait ses quartiers jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Et tout près de là encore, l'église Saint-Nicolas***. Commencée au début du XIIIe siècle pour remplacer une ancienne église romane, la construction a duré tout le siècle dans le style architectural particulier du gothique scaldien.

L’église était populaire auprès des corporations commerçantes de la ville, lesquelles avaient d’ailleurs leurs propres chapelles attachées à l’édifice aux XIVeet XVe siècles. Le clocher, qui fut construit en partie par la ville de Gand servait de poste d’observation et abritait les cloches de la cité avant la construction du Beffroi de Gand.